Race and Care

Le nouveau pari fondamental des courses

Sur les hippodromes, le bien-être équin est désormais une cause virale à défendre. Au-delà des enjeux hippiques, le monde de la course est avant tout une histoire de passionnés et d’amoureux du monde équestre.

L’hippodrome de Jullianges consacre sa réunion de juin à l’opération RaceAndCare et au bien-être équin, et est labellisé EquuRes depuis juin 2024

Des journées de sensibilisation ont été menées auprès du grand public afin d’attirer l’attention et de revaloriser l’image de la filière hippique. Autrefois un sujet sociétal sensible, la Fédération Nationale des Courses Hippiques invite le public à prendre conscience des conditions dans lesquelles les athlètes évoluent au regard de leur entourage.

 

Ces dernières années, les causes animales sont largement défendues à travers le monde et sont au cœur des questionnements politisés. Le bien-être des animaux soulève des enjeux importants : depuis 2015, le Code Civil reconnaît que les animaux sont des êtres doués de sensibilité, ce qui exige de les traiter convenablement.

 

De ce fait, le mouvement Race and Care met en œuvre les meilleures conditions et les meilleurs traitements possibles pour les chevaux. Pour les athlètes, tout commence par une minutieuse préparation de leur l’environnement : nettoyage et désinfection des boxes, préparation de la piste… Sans oublier des magiciens tels que les maréchaux-ferrants, les ostéopathes et les masseurs qui ont des rôles indispensables aussi bien pour la santé mentale que physique des chevaux.

CONSIDÉRATION POUR LE CHEVAL

Le bien-être de l’animal est défini comme « l’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal » -ANSES.

L’Institution des courses se préoccupe depuis longtemps du bien-être des chevaux de courses, principalement par l’imposition de règles sanitaires strictes et par la mise en œuvre d’une politique de lutte antidopage dissuasive.

Ces dernières années, un certain nombre d’actions complémentaires ont été mises en œuvre afin de renforcer le bien-être animal dans les courses hippiques. En partant des différents modèles de description du bien-être animal reconnus internationalement et en s’appuyant sur sa connaissance – tant professionnelle que scientifique – des besoins spécifiques des équidés, la filière Cheval a élaboré en 2016 la « Charte pour le bien-être équin ». Cette charte traduit les mesures les plus pertinentes en termes de bien-être animal, et s’applique à tous types d’équidés, d’élevage, de loisir, de sport, de travail, de trait et de course, quel que soit leur âge.

Pour en savoir plus sur la Charte, téléchargez le document mis à votre disposition.

Voici les 8 mesures auxquelles les signataires de la Charte se sont engagés :

MESURE 1 : veiller à établir une relation de confiance lors de la manipulation des chevaux

  • Le cheval de course vit en étroite relation avec l’homme
  • Les professionnelles qui s’occupent des chevaux de course sont compétents et leur prodiguent des soins appropriés
  • Le programme de travail du cheval de course est personnalisé et adapté à ses capacités
  • Le matériel de travail évolue pour réduire ou éliminer toute gêne potentielle pour le cheval

 

MESURE 2 : garantir un approvisionnement en eau et aliments suffisant

  • Le cheval de course est un athlète qui ne peut réussir en compétition s’il n’est pas à son poids de forme.
  • Il bénéficie d’un régime de sportif sur mesure (…) pour lui permettre de réaliser les meilleures performances.

 

MESURE 3 : offrir aux chevaux un lieu de vie aménagé de manière à prevenir les risques de blessures et de maladies

Les chevaux de course sont des athlètes de valeur, tout est mis en œuvre pour leur offrir des conditions de vie qui préservent leur intégrité physique et leur santé.

MESURE 4 : structurer et aménager l’environnement de vie des chevaux de manière à leur permettre d’exprimer leurs comportements naturels

  • Les chevaux de course bénéficient d’un exercice quotidien.
  • Cet exercice est dimensionné en fonction des compétitions auxquelles participe chaque cheval
  • Les surfaces de travail sont entretenues pour garantir le confort des chevaux de courses et préserver leur intégrité
  • Les déplacements nécessaires entre le lieu où le cheval est entraîné et les hippodromes où le cheval court se font dans de bonnes conditions.

 

MESURE 5 : respecter le caractère grégaire des chevaux en favorisant les contacts sociaux positifs entre eux

Tous les chevaux de courses ont des interactions quotidiennes avec leurs congénères

MESURE 6 : définir collectivement les bonnes pratiques d’élevage, de détention et d’utilisation des chevaux dans l’objectif de limiter les risques sur leur santé

  • Les chevaux de courses font l’objet de contrôles vétérinaires obligatoires fréquents
  • Les cheveux malades ou blessés sont exclus des courses jusqu’à complète guérison et l’administration de substances dopantes est totalement interdite.
  • Des mesures sont prises pour limiter le taux de consanguinité

 

MESURE 7 : prévenir ou soulager la douleur

  • Un cheval qui souffre ne peut réussir en compétition : son entourage met tout en œuvre pour prévenir ou soulager sa douleur.
  • Au-delà des visites vétérinaires obligatoires, les chevaux de course sont quotidiennement examinés par leur entourage.
  • Sur l’hippodrome, les jours de course, un maréchal ferrant et au moins un vétérinaire sont présents.
  • En cas de souci de santé, le cheval est mis au repos
  • Les équipements et les traitements douloureux sont interdits en courses
  • Les sols sur lesquels le cheval font l’objet d’une attention particulière

 

MESURE 8 : assurer les soins nécessaires, leur mort devant advenir dans des conditions décentes lorsqu’il n’existe pas de thérapie

Des structures existent pour accompagner les chevaux qui quittent les courses (chevaux n’ayant pas les qualités nécessaires pour courir en course, chevaux présentant des problèmes de santé, chevaux en fin de carrière)

 

Pour en savoir plus sur la Charte, téléchargez le document mis à votre disposition.

Pour mesurer le bien-être du cheval, il faut définir des indicateurs de ce bien-être de façon objective.

En pratique, on va donc mesurer :

  • Des indicateurs objectifs de l’ordre de la bientraitance
  • Des expressions d’un état émotionnel positif ou négatif du cheval

 

LES AUTOCONTÔLES RÉALISABLES PAR LES SOCIO-PROFESSIONNELS

Les socio-professionnels sont sensibilisés à la prise en compte du bien-être équin tout au long de leur formation, notamment 2 jours minimum de formation sur l’hygiène et la santé du cheval, ainsi qu’un module d’adaptation professionnelle (MAP).

LES CONTRÔLES DU BIEN-ÊTRE EFFECTUÉS PAR DES VÉTÉRINAIRES DE LA FNCH À L’ÉCURIE

Les professionnels du secteur des courses hippiques ont l’occasion de faire un point sur le bien-être de leurs équidés, à l’élevage et à l’entraînement, à l’occasion des contrôles organisés par les vétérinaires missionnés par la FNCH en moyenne tous les deux ans.

Depuis 2019, les vétérinaires missionnés par la FNCH remplissent des grilles d’évaluation du bien-être du Cheval qui permettent de recueillir une série d’indicateurs sur le bien-être des chevaux contrôlés.

PERSPECTIVES

Le Laboratoire de recherche INRAE de Nouzilly a conçu une grille d’évaluation « Cheval Bien-être » comportant une trentaine d’indicateurs standardisés et un protocole permettant d’évaluer le bien-être d’un cheval.

Des échanges sont en cours avec ce même Laboratoire pour le lancement d’une thèse sur le bien-être des chevaux de courses. Ce travail permettrait d’approfondir les observations déjà réalisées à l’écurie et d’étendre l’analyse du bien-être du cheval de course aux phases de travail (entrainement, courses).

Pour la grille de contrôle, téléchargez le document mis à votre disposition.

SÉCURITÉ DU CHEVAL ATHLÈTE

LES ÉQUIPEMENTS DE SÉCURITÉ DE L’HIPPODROME SONT EN CONSTANTE AMÉLIORATION

30 hippodromes ont cessé de courir au galop entre 2007 et 2019 car ils ne satisfaisaient plus aux exigences de sécurité toujours croissantes.

  • Installation de lices sécurisées souples et amortissantes dans toutes les disciplines.
  • Au galop : mise en place de nouvelles barres d’appel et optimisation des obstacles jugés dangereux.
  • Les abords des pistes ont également été adaptés pour optimiser la sécurité et le confort des partants.

 

LES PISTES SONT ENTRETENUES AVEC LE PLUS GRAND SOIN TOUT AU LONG DE L’ANNEE

  • Les pistes en sable ou en sable fibré sont régulièrement rechargées en matériaux constitutifs.
  • Plusieurs hippodromes se sont équipés de systèmes d’arrosage automatique pour garantir une homogénéité de la piste (par exemple Longchamp ou Pompadour).
  • En cas d’aléa climatique ou de piste jugée insuffisante, les courses peuvent être déplacées.

 

DES PARTENARIATS SCIENTIFIQUES SONT NOUES POUR AMÉLIORER LA COMPOSITION, L’ENTRETIEN ET L’UTILISATION DES PISTES

Lprojets de recherche Sequisol et Safetrack menés ces dernières années ont apporté des connaissances supplémentaires aux responsables de l’entretien des pistes, qui ont pris conscience de l’influence de la qualité des pistes sur l’apparition potentielle de lésions tendineuses ou ostéo-articulaires.

DES ÉQUIPEMENTS VÉTÉRINAIRES PERFORMANTS

Des vans ambulance mieux adaptés sont maintenant utilisés largement sur les hippodromes

Du matériel vétérinaire de pointe a été mis en place

LE LABEL ÉQUURE HIPPODROMES

Le label EquuRES est une démarche nationale de qualité environnementale et bien-être équin spécifiquement développée pour les entités de la filière équine. Il concerne tous les établissements équins français quelles que soient leur taille et leur activité.

 Les hippodromes labellisés s’engagent à travailler sur de nombreux axes liés au bien-être et aux soins vétérinaires parmi lesquels :

  • Le suivi des chevaux,
  • La sécurité sanitaire,
  • L’accès à l’eau,
  • La qualité des boxes et des abris,
  • Les soins vétérinaires prodigués,
  • La qualité des infrastructures de l’hippodrome…

Pour en savoir plus sur l’aménagement et équipement des hippodromes, téléchargez le document mis à votre disposition.

Les sociétés de courses françaises, France Galop et Le Trot, se préoccupent de longue date du bien-être équin à travers l’instauration de nombreuses règles au niveau du code des courses et des conditions générales qui visent à préserver la santé, la sécurité et le bien-être des chevaux.

LES COURSES FRANÇAISES SONT PARMI LES ACTIVITÉS ANIMALES LES MIEUX RÉGULÉES DU MONDE

  • Les standards demandés dans ce sport dépassent de loin ceux demandés par la législation nationale du bien-être des animaux.
  • France Galop et le Trot sont signataires de la Charte pour le Bien-Etre Equin adoptée le 4 mars 2016 par toutes les composantes de la filière cheval en France.

 

FRANCE GALOP ET LE TROT SONT GARANTS DE LA RÉGULARITÉ DES COURSES HIPPIQUES EN FRANCE.

  • Les 2 275 réunions de courses (chiffres 2019) tenues annuellement doivent répondre à un cahier des charges très précis
  • Les Commissaires des courses s’assurent du respect du Code des Courses et des Conditions Générales lors de chaque réunion de courses.

 

LES REGLES SUIVANTES ONT ETE INSCRITES DANS LE CODE DES COURSES ET LES CONDITIONS GENERALES POUR PROTEGER LE BIEN-ETRE ET LA SANTE DES PARTANTS

  • Les pratiques dangereuses en course sont interdites et sanctionnées, de même que tout comportement brutal vis-à-vis des chevaux
  • L’utilisation de médications en course est interdite (les règles applicables en matière de lutte anti-dopage sont particulièrement strictes en France)
  • Avant la course, les commissaires de courses peuvent déclarer un cheval « non partant » sur avis du vétérinaire de service
  • Un certain nombre de pratiques pouvant porter atteinte au bien-être du cheval sont interdites (cf fiche PDF)
  • L’utilisation des équipements en course est strictement encadrée
  • L’utilisation des cravaches (cf fiche PDF)
  • L’usage du défferage (cf fiche PDF) : Au Trot, il est interdit de courir un cheval déferré avant l’âge de 4 ans et aucun cheval ne peut être présenté aux épreuves de qualification s’il est déferré.
  • Les jeunes chevaux bénéficient de conditions de courses assouplies afin de ménager leur constitution encore fragile
  • Une date limite a été fixée au trot pour la carrière des chevaux qui s’achève au 31 mars de l’année de leurs 11 ans.

 

Pour en savoir plus sur le code des courses et conditions générales, téléchargez le document mis à votre disposition.

EN FRANCE, LA MÉDICATION DES CHEVAUX EST TRÈS STRICTEMENT CONTRÔLÉE EN COURSES, À L’ENTRAÎNEMENT, LORS DE PÉRIODES DE REPOS À L’ÉLEVAGE.

C’est un élément essentiel pour assurer une saine compétition et l’égalité des chances des concurrents, mais également pour préserver la santé et la sécurité du cheval de sa naissance jusqu’à la fin de sa carrière de course.

  • Un cheval doit être en bonne santé pour prendre part à une course
  • Tout traitement administré à un cheval à l’entraînement doit être fondé sur un diagnostic spécifique, dans le seul intérêt de la santé et du bien-être du cheval.

 

Les contrôles sont dons réalisés :

  • Sur l’hippodrome, les jours de courses
  • De manière inopinée, pour les chevaux à l’entraînement, au repos ou à l’élevage
  • L’Institution française des courses réalise également, en exclusivité mondiale dans le domaine des courses hippiques

 

LA FILIÈRE DES COURSES  A RÉALISÉ AU TOTAL PRÈS DE 22 287 PRÉLÈVEMENTS SUR LES CHEVAUX EN 2020

C’est plus du double de la somme des prélèvements effectués dans les autres disciplines sportives en France. Pour plus d’informations, veuillez télécharger la fiche PDF mis à votre disposition.

Lorsqu’un cas est positif, le dossier est transmis aux commissaires de France Galop ou du Trot qui décident des sanctions à prendre.

AU TOTAL, LA LUTTE ANTIDOPAGE A REPRÉSENTÉ EN 2020 UNE DÉPENSE ANNUELLE NETTE DE 9 MILLIONS D’EUROS POUR L’INSTITUTION DES COURSES FRANÇAISES.

Ce chiffre intègre les recettes générées par le Laboratoire des courses hippiques, qui analyse les prélèvements.

  • Les dépenses engagées (11,9 millions d’€) sont réparties en deux postes centraux : missions de prélèvement et laboratoire de courses hippiques.
  • 209 personnes ont contribué au contrôle anti-dopage
  • Le laboratoire des courses hippiques est une référence mondiale dans ce domaine

 

Pour en savoir plus sur les contrôles antidopage, téléchargez le document mis à votre disposition.

APRÈS LES COURSES

Les sociétés de Courses prennent au sérieux le devenir des chevaux qui quittent la compétition, conscientes que leur responsabilité vis-à-vis des chevaux s’étend aussi à leur vie après les courses.

De leur côté, les socio-professionnels sont de plus en plus conscients de l’intérêt de passer par des structures spécialisées pour offrir à leurs chevaux les meilleures chances de succès dans leur nouvelle vie ainsi qu’une protection administrative optimale.

Quels sont les chevaux concernés par la reconversion ?

  • Jeunes chevaux ne présentant pas les qualités requises pour réussir en course ;
  • Chevaux développant au cours de leur carrière un problème de santé (fragilité, blessure) non compatible avec la poursuite de la compétition en courses ;
  • Chevaux atteignant la limite d’âge pour la participation en course (11 ans au Trot).

 

 

Les procédures administratives

Dans tous les cas, lorsqu’un cheval quitte les courses, des démarches administratives doivent être mises en œuvre pour :

  • Sortir le cheval du registre des chevaux à l’entrainement
  • Officialiser le transfert de propriété au niveau du SIRE.

Pour en savoir sur la reconversion des chevaux de courses, téléchargez le document mis à votre disposition.

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